Depuis un an, les prix du bois d’œuvre sur les marchés ont connu des hausses historiques, sur les marchés à terme de Chicago, les 1.000 pieds planche (l'équivalent d'environ 2,36 m3) ont atteint les 1.021,80 dollars, le plus haut niveau jamais enregistré par cette matière première, les prix du bois d'œuvre ont presque triplé depuis le début de la crise sanitaire.
Parmi les explications, on peut citer la hausse des prix appliquée par certaines entreprises qui ont voulu compenser les pertes de chiffre d'affaires dues aux fermetures administratives, mais aussi une hausse générale des matières premières avec les craintes de retour de l'inflation, dû à une flambée de la demande en Chine et aux Etats-Unis. La faute au prix du transport depuis l'Asie, a explosé: un conteneur coûte maintenant 10.000 dollars au lieu de 1.200 il y a un an, et puis, il y a une forte demande de la part des consommateurs, un manque de matières premières et des retards de livraison à cause de la pandémie qui a considérablement réduit la production des scieries et des fabricants. Conséquences : du bois vendu au prix le plus fort.
L’Europe du Nord en profite
La demande est telle et les prix sont devenus si intéressants pour l’industrie, que des producteurs de pays comme la Suède, la Finlande et plusieurs autres d’Amérique du Sud ont commencé à exporter leur bois aux États-Unis.
Les consommateurs sont clairement les premières victimes de la situation, les bénéficiaires sont plus difficiles à identifier; Serait-ce les forestières qui récoltent et transforment le bois des forêts ? Les courtiers et grossistes, qui agissent à titre d’intermédiaires entre les scieries et les détaillants? Bref, les perspectives sont peu rassurantes pour le secteur, on pense que cette situation va durer, on parle même de nouvelles augmentations plus tard !